Notre analyse économique et financière

• Aux Etats-Unis, le PIB a marqué le pas au premier trimestre. La croissance chute à 1,6% (rythme séquentiel annualisé) après +3,4% au quatrième 2023. Ce recul s'explique en partie par la faiblesse de la consommation et de la dépense publique, mais surtout par la contraction du commerce extérieur. Des doutes émergent concernant la trajectoire de l'économie américaine.

 

• Les indices directeurs d’achats PMI et ISM, services comme manufacturier, sont en retrait au mois d’avril et viennent dangereusement se rapprocher du seuil de stagnation. Parallèlement, la hausse des prix continue d’inquiéter. L’inflation totale rebondit à +3,5% en mars, portée par la composante énergie, pendant que l’inflation sous-jacente se stabilise à +3,8%. La franche hausse de la composante des services hors logement empêche l'inflation cœur de baisser.

 

• En zone euro, la trajectoire des prix semble plus favorable. Si l’inflation totale stagne, la sous-jacente se révèle en baisse sensible tirée par la chute des prix des services. Dans ce contexte, la BCE a délivré un message d’apaisement constatant que « la plupart des mesures de l’inflation sous-jacente diminuent » et que « la hausse des salaires se tasse progressivement ». Christine Lagarde a par ailleurs tenu à indiquer que la BCE n'était aucunement dépendante de politique de la Fed pour décider d’une baisse de taux. Les investisseurs ont maintenant les yeux rivés sur les prochaines statistiques de salaires qui seront publiées en mai.

 

Marchés monétaires 

• En avril, les banques centrales ont une nouvelle fois laissé leurs taux directeurs inchangés. Les divergences macroéconomiques entre nouveau et vieux continents entretiennent les spéculations sur une gestion différente de la politique monétaire entre la BCE et la Fed. L’€STR reste stable à 3,90% alors que l’Euribor 3 mois acte les perspectives de baisses de taux directeurs en se repliant à 3,82%.

 

Marchés obligataires 

• Les rendements obligataires subissent un rebond marqué en avril. Les chiffres américains d’inflation ont dévoilé une dynamique des prix forte et tenace qui a emporté avec elle les taux souverains. Le rendements français et allemands passent ainsi respectivement de 2,83% à 3,04% et de 2,30% à 2,58%. Les obligations souveraines affichent ainsi une sous-performance notable de -1,6% en avril. Les obligations périphériques connaissent un regain d’aversion au risque alors que les obligations d’entreprises demeurent recherchées par les investisseurs

 

Marchés actions  

• Les marchés actions sont pénalisés par la hausse des rendements obligataires. Ils consolident depuis leurs pics de la fin mars 2024.

 

 

Note​ rédigée par la direction de la recherche économique AG2R LA MONDIALE.

 

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